Premier RP de la saison \o/

[j'avais la flemme de trouver un titre <<"]

Voilà. Lewis était dans les bois, à la limite entre NeverLand et SleepingWood. dernièrement, il n'y avait que SleepingWood qui avait compté dans ses sorties clandestines. parce en ce moment, il voulait juste voir une fille, une brune, une gentille fille mignonne qui ne dansait pas comme une étoile, mais comme une jeune fille.

Lewis ne faisait que frauder pour le plaisir.
Lewis n'allait voir cette fille que parce qu'elle était sa favorite du moment.

Dans quelques semaines, cette passion soudaine allait s'arrêter, et il reviendrait comme avant, irait n'importe où, sans but, à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un qui changerait son quotidien. N'importe où dans Utopia. N'importe où.

Quelque chose de spécial.

Un soupir en regardant droit devant lui. Il allait encore se faire attraper, encore se faire punir, encore recevoir tous les sermons de la terre avec ses mais, les professeurs, les autres élèves, les autres élus. Surtout ceux qui lui dirons "C'est un rôle James, le mauvais garçon ! Prend exemple sur Peter !" ou bien encore pire : "C'est bien le Capitaine pirate. Tu ne vaux pas grand chose."

La ferme ! Tous ! J'en ai assez. Laissez-moi libre. Laissez-moi voler. Laissez moi. Je veux courir, courir très vite sans être retenu par personne, je veux qu'on me voit comme une étoile retenue par rien ni personne, je veux la vie, je veux tout, s'il vous plait, je veux le monde à mes pied et plus jamais de sourires niais.

Les faux sourires.
Les amitiés. Je veux oublier.
Oublier dans le sport et les âneries, oublier toute la réalité.
Je ne suis rien, je m'efface. Tout s'efface.

Laisser-moi libre de faire l'idiot. Au moins l'idiot vit et oublie vite ce qui fait mal.
Il oublie qu'il est tombé et se relève sans rien demander, sans même demander de l'aide. Sans même se demander à lui-même pourquoi il est tombé.

Je suis tombé de haut en perdant ce qui m'était vraiment cher.
Maintenant laisser moi être un idiot et oublier. Être moi, vivre dans un bonheur même fictif.

James regarde son accoutrement. Il n'était pas en uniforme. Il n'était pas James, mais Lewis. Non même pas. Il était Oz, le magicien, l'emmerdeur aux cheveux rouges et au sourire de tombeur, à l'humeur décadente et sans complexe. Il n'y a que le soir dans son lit ou sous sa douche que Lewis est Lewis. Seul, enfin seul avec lui même, nu, creux, fragile. Avec rien ni personne pour se cacher. Pas ses vêtement, pas son caractère. Il était Lewis, ce bébé qu'on avait laissé sous la tour de l'Horloge comme tant d'autre. ce bébé nu qui avait peur. Terriblement peur.

Oz inspira bien fort, puis fit un pas vers l'avant. Voilà. Frontière passée. Il n'avait plus qu'à courir.

Une ombre entre les arbres se glissa furtivement sur sa droite. Brusquement, il détourna la tête pour voir : Rien. Il pivota sur lui-même, sentant cette présence vide, ce vide et ce silence autour de lui. Seul. Il était seul. Le monde était donc si creux ? Aussi creux que lui ?

"Quelqu'un ?"

[Conteuse : Heu... Comment dire... Neverland est au Nord, et SleepingWood est au Sud... Ils sont pas juxtaposés --' !]

Encore une journée de patrouille. Alexie était triste de laisser sa chère école, mais elle devait bien le faire. Elle ne pouvait pas faire autrement. Ils avaient besoin d'elle. Surtout elle... Mais bon. La jeune fille brossa ses longs cheveux couleur paille, et les attacha en queue de cheval. Même ainsi, ils lui arrivaient au bas du dos, maintenant. Depuis quand elle n'était pas aller chez le coiffeur ? En vérité, elle ne se souvenait pas être jamais aller chez le coiffeur...

Elle enfila son tee-shirt bleu qui n'allait pas plus loin que le haut de son ventre. Mais ce n'était pas grave, elle était toujours comme ça. Son jean, ses chaussures, sa sacoche contenant deux-trois stylos, un carnet, un appareil photo, une caméra, des piles et des batteries de rechange... Quitte à toujours se balader, autant qu'elle aide le club Cinéma. En plus, ils lui avaient demandé, étant donné qu'ils doivent réviser pour les examens. Elle était donc la seule disponible, étant donné qu'elle ne révisait pas. Avec tout cela, elle était enfin prête à partir. Il ne lui manquait plus que le flacon. Si elle l'oubliait, ce n'était même pas la peine de partir en patrouille.

Le flacon en question était un flacon rouge en forme de coeur qui était aussi gros qu'une main. Mais bizarrement, il était constamment vide. Alexie le mis dans sa sacoche et sortit. Elle respira un grand coup l'air de la cour de Edge, et se dirigea vers la grille. A l'aide de son passe-partout, ou plutôt "laisser-passer permanent pour toutes les école", qui était en forme de clé dorée, elle ouvrit la grille et sortit. La ville n'était pas encore réveillée. L'aurore venait à peine de colorer le ciel. Alexie respira un grand coup.

- Bien. Quelle est ma destination aujourd'hui ? Pas les petits, ils sont en sortie... Pas tous, mais bon... Bien. J'ai qu'à aller à SleepingWood... C'est l'endroit que j'ai le moins fouillé...

Forte de cette conclusion, elle se dirigea vers la belle école, beaucoup plus grande que Edge... En même temps, Edge était le plus petit des collèges/lycées de la ville. Mais c'était pour ça qu'Alexie l'aimait. Marchant à pas vifs, elle arriva rapidement à SleepingWood et se mit à se promener dans le parc en prenant des clichés et des minis films.

Alexie ne savait exactement combien de temps elle avait été dans le parc, mais lorsqu'elle reprit contact avec la réalité ambiante, le soleil était levé depuis un moment. Elle se dirigea vers le grillage, pour essayer d'apercevoir la Tour de l'Horloge. Encore cachée par les arbres, elle vit une silhouette passer les grilles. Surprise, la jeune fille fit un pas en arrière, marchant sur une branche.

La silhouette devint plus précise. Grande, rousse, l'air sérieux et en même temps rieur... Et certainement pas de SleepingWood. Elle avait déjà vu sa tête, mais où ? Edge ? Certainement pas. Là-bas, tous la connaissaient et elle connaissait tout le monde. Wonderland ? Cela l'aurait étonnée... Neverland peut-être ? C'était à envisager. En tout cas, le jeune homme (car c'en était un) n'était ni de SleepingWood, ni de Edge.

"Quelqu'un ?"

Alexie se demanda à qui il s'adressait... Pourquoi appeler quelqu'un lorsqu'on est en "territoire ennemi" ? La jeune fille fut tenter de prendre la fuite, mais, en mettant la main dans sa sacoche, elle attrapa la flacon. Il se réchauffait. Le jeune homme devait être intéressant. S'avançant à pas léger, elle se tint droite derrière lui et dit d'une voix claire comme un ruisseau :

- Qui es-tu ? Et que fais-tu ici ?

[C'est un détail >w<" désolée pour la taille, je me suis tapé une dizaine de réponses depuis hier @.@]

Oz sursauta et regarda vers la fille ... Petite.

"Wouaaa, tu m'as foutu une de ces peurs !"

Tu sais mon loulou, elle vient juste de te demander ce que tu foutais là. À part ça, tu peux continuer de mener une conversation de sourd, mais si c'est le cas, autant se barrer tout de suite, non ? Bah, tiens ...

"Ah ? Moi c'est ..."

Qui ?

Oz baissa la tête, un instant sombre, puis releva son visage tout souriant.

"Je viens voir la fille de mes rêves ^^ ♪ "

Si tu pense qu'elle va gober un truc de ce genre là ... Arrête de faire ton baragouineur de mots doux tout scintillant et marche à la fin ! T'es pas là pour te taper la discute avec une gamine de 8 ans blonde, mignonne, vraiment mignonne avec de très jolis vêtements ....

Une minute.

*Déclencheur de mode drague activé*

"Tu peux m'appeler Erwann, et toi ? Comment puis-je nommer une si belle jeune fille ?"

Heu, bug, bug informatique ça marche pas là ! C'est quoi ce binz ? Bon ok elle à l'air mignonne mais pourquoi tu te mets direc en mode "beau gosse conciliant et charmeur" devant une gamine qui n'a même pas l'âge de capter tes phéromones ?? Hohé ! Réveille-toi ! Réveille-toi Houhouuuuu !

On a perdu le contacte. Paix à ton âme.

Oz s'approche et vient prendre la main de la petite blonde pour lui faire un doux baise-main en tout bien tout honneur.

" T'as vraiment de très beaux cheveux ! Tu t'en occupe toute seule ? Tu as quel âge déjà ?"

Oz, mode tout souriant avec de doux (et faux) yeux verts cherchant le regard de la jeune fille avec une révérence masculine des plus élégantes. On se demande bien comment il a fait pour se cogner la tête si fort ce matin ...

[edit : Enervée... ALEXIE N'EST PAS PETITE ! ELLE FAIT 1m72 ! Et pour les écoles... C'est PAS un détail...]

"Wouaaa, tu m'as foutu une de ces peurs !"

Des fois, il y a de quoi se poser des questions. Elle lui avait fait peur ? Mais dans quel monde il vivait ce mec ? Au Pays des Bisounours ? Elle allait lui répondre d'une manière particulièrement cynique, mais il continua à parler avec qu'elle puisse en placer une.

"Ah ? Moi c'est ..."

C'est ? C'EST ? Argh ! C'était pas vrai ! Comment était-elle censée faire correctement ce qu'elle devait faire si on ne lui donnait des détails aussi bête qu'un prénom et un nom ? En plus, comment cela se faisait-il qu'il ne sache même pas qui il était ? Patiente, Alexie attendit.

"Je viens voir la fille de mes rêves ^^ ♪ "

Là, même la patience légendaire d'Alexie était mise à rude épreuve. Il était crétin ou quoi ? La jeune fille leva un sourcil plein de sens. Certes, il avait répondu à sa 2e question, mais elle ne savait toujours pas qui il était.

"Tu peux m'appeler Erwann, et toi ? Comment puis-je nommer une si belle jeune fille ?"

Alexie hésitait presque à répondre. Mais bon, il avait fini par donner son prénom... Ou du moins, un de ses surnoms. Erwann... Où avait-elle déjà entendu cela ?

- Moi, tu peux m'appeler Alex. Ça suffira amplement.

Pas besoin non plus de s'éterniser. Alex, c'était largement suffisant. Faillait pas pousser non plus ! C'était pas comme s'ils avaient des chances de se revoir... Sauf si Alexie en avait besoin.
Perdue dans ses réflexions à la recherche de l'identité du jeune homme, elle fut vraiment surprise lorsqu'il lui prit la main, un sourire enjôleur aux lèvres. Il était passé en mode... playboy ? Ok... Nouvelle info, intéressant. Erwann, playboy...

"T'as vraiment de très beaux cheveux ! Tu t'en occupe toute seule ? Tu as quel âge déjà ?"

Oula... Le soleil lui avait vraiment tapé sur la tête, là ! Alexie le regarda comme si c'était un extra-terrestre et retira sa main avant de sortir son flacon. Elle lança un spray milieu du visage.
Le spray en question, au lieu d'envoyer du parfum, semblait aspirer quelque chose.
Alexie regarda le flacon qui venait de se remplir aux 6/10e. Pas mal. Il avait une bonne compatibilité. C'était bien. Il pouvait se révéler utile. Elle soupira et regarda le jeune homme droit dans les yeux en répondant de manière chaleureuse -et pourtant froide :

-Bien sûr que je m'occupe de mes cheveux toute seule ! Je vais pas demander à quelqu'un de me brosser les cheveux, voyons ! Je suis grande ! J'ai 15 ans, après tout !

Elle accentua le 15 assez profondément. Une manière de dire qu'elle était une jeune fille, mais qu'elle ne se considérait pas une femme.
Elle resta pensive. Erwann. Cela ne lui disait rien, et franchement, elle avait une grosse flemme de rechercher à Wonderland et Neverland qui il pouvait être. La flemme est le meilleur moyen de continuer une conversation, donc, allons-y, let's go to the fun ! Ou pas.

- Bien, avant que tu ne recommences un de tes trucs bizarroïdes, j'aimerai que tu me dises qui tu es. Le prénom et le nom que tes parents t'ont donné... Ou la personne qui t'a élevé. Tu m'as suivie ?

[Lewis → 1m78.9 → Petite. On a qu'à déplacer le sujet ♥ Bon courage pour supporter mon chou *sifflote*]

Il n'y compris rien quand il vit le flacon rouge devant lui, le coupant dans son mouvement playboy professionnel : première idée : un anti-agresseur. Quoi ? Si étrange que ça ?? Nan arrêtez ! Et puis non, la seconde d'après, il sentit quelque chose lui sortir de la tête, il y eut un blanc, vit le monde tout flou et les sons se mélangèrent, et tout revint à la normal, la fille juste ne face de lui. hein ? Quesako ? S'était passé quoi là ? Alex, puisqu'il fallait donc l'appeler ainsi, énonça brièvement avec un ton assez sarcastique sur les bords :

"Bien sûr que je m'occupe de mes cheveux toute seule ! Je vais pas demander à quelqu'un de me brosser les cheveux, voyons ! Je suis grande ! J'ai 15 ans, après tout !"

15 ans ....
15 ans ....
15 ans ....

"Heeeee ... T'es pas si jeune que ça ! Je te pensais au début du collège ôô !"

Ou le mec qui vient de se prendre une douche froide et qui fait tout comme s'il avait vraiment envie de descendre se réchauffer en enfer. Oz, t'es con. Définitivement con. Et après l'avalanche directe de question qui suivit la remarque cynique, il secoua la tête et soupira pour se relever.

"C'est un questionnaire policier ou quoi ? Ça tombe bien moi aussi j'adore les interrogatoire ♥ Et puis c'était quoi ce truc, là ?"

Le roux désigne du doigt le flacon rouge. Il n'était pas vide il y a trente secondes ? Qu'est-ce que c'était ? Enfin c'était sans doute son imagination.

"Ça m'a fait un drôle d'effet ... C'est un article d'une boutique ? Comment ça marche ? Ça sert à quoi ?"

Cher Alexie, je te souhaite bon courage. Lewis étant du type "je parle pour un rien rien que pour te taper sur les nerfs et te faire craquer", tu vas devoir être sacrément patiente. Parce qu 'une fois qu'il a commencé, je te souhaite non pas bon courage cette fois mais réellement BONNE CHANCE, car il n'y a que sur un coup de chance que l'on peut arriver à ses fins avec ce bonhomme là.

J'espère pour toi que tu sais forcer la chance ^^-

"Ah et au fait ! Non je ne t'ai pas suivi, j'étais persuadé d'être seul il y a pas un instant ! Enfin je ne le suis plus, c'est bien tant mieux, plus on est de fous plus on rit pas vrai ? Au fait dis moi, tu vois quelqu'un en ce moment ?"

Et hop on se met à côté de la jolie blonde et on la prend par l'épaule avec douceur ♪ T'en a déjà marre hein ? Et bien compte pas sur moi pour le retenir, c'est son principe d'autodéfense contre sa crise d'identité. C'est ça où il déprime, et il est hors de question que je le fasse déprimer dès le premier épisode. Prépare-toi à subir ses coup de dragues vaseux qui ne fonctionnent évidement que contre les filles qui le trouvent mignon, craquant, beau gosse, irrésistible, beau garçon et auxquelles il pourrait demander de se jeter par la fenêtre avec quelques mots doux, elles le feraient. Je suppose que c'est pas ton cas alors soit tu te barres, soit tu t'accroches. Je te conseille de t'accrocher, avec BEAUCOUP de chance, tu risquerais peut-être de dégoter un truc intéressant. En attendant, tu es sa nouvelle favorite ♥ Si c'est pas génial ça !

"Heeeee ... T'es pas si jeune que ça ! Je te pensais au début du collège ôô !"

Et oui, il y a des jours comme ça, où tu te dis que t'aurais mieux fait de rester au lit... Mais bon. Il vaut mieux lever la tête et tenir bon. Franchement, "Erwann" ferait mieux de se méfier. Alexie a soudainement une profonde envie de lui donner un coup de poing... Voire plusieurs.

"C'est un questionnaire policier ou quoi ? Ça tombe bien moi aussi j'adore les interrogatoire ♥ Et puis c'était quoi ce truc, là ?"

Là, Alexie avait carrément des envies de meurtre. En plus, il désignait son flacon par "truc". Là, il avait atteint un point critique dans l'opinion qu'avait Alexie de lui. De "playboy sans cervelle", il était passé à "crétin fini qu'il faudrait mieux éliminer de la surface de la planète même s'il est très compatible".

"Ça m'a fait un drôle d'effet ... C'est un article d'une boutique ? Comment ça marche ? Ça sert à quoi ?"

Afin d'éviter de tuer un potentiel allié, Alexie se tut et respira un grand coup. Aller, courage jeune fille. Il est peut-être possible que tu puisses en tirer quelque chose. Après tout, il n'était peut-être pas un cas si désespéré que ça...

"Ah et au fait ! Non je ne t'ai pas suivi, j'étais persuadé d'être seul il y a pas un instant ! Enfin je ne le suis plus, c'est bien tant mieux, plus on est de fous plus on rit pas vrai ? Au fait dis moi, tu vois quelqu'un en ce moment ?"

Rectification. C'était vraiment un cas désespéré. Et profond. Alexie soupira avant de dire de la même voix qu'utilise une maman pour vous expliquer quelque chose (vous savez, une voix douce et en même temps trèèèès acide, qui signifie plus souvent "fiche moi la paix" que "mais bien sûr que je vais t'expliquer") :

- Bien. Reprenons depuis le début. Premièrement, lorsque je t'ai demandé si tu m'avais suivie, je voulais juste savoir si tu avais compris ce que je disais. Deuxièmement, je ne sais pas si je vais vraiment rire avec toi vu comment c'est parti.

Elle fit une pose, le temps de trouver les mots les plus appropriés pour dire la suite (soit approximativement un temps de recherche de 3.002 secondes). Puis, avec un sourire presque sadique et une voix angélique, elle continua :

- Ensuite, par "voir quelqu'un en ce moment" tu me demandes si j'ai un petit copain, ou quelque chose qui y ressemble, je te réponds non. Mais ça ne veut pas dire que je vais accepter de sortir avec un abruti comme toi.

Et vlan. Dans ta face. Mais bon, tu es un "playboy", n'est-ce pas ? Tu ne vas certainement pas t'arrêter pour si peu. Alexie arrêta de parler un moment et réfléchit. Est-ce que c'était utile de lui expliquer pour le flacon ? Heu... Nan. De toute façon, ce n'était pas sûr qu'il comprenne --' !

- Et pour le flacon, sache juste que ce n'est pas quelque chose que tu trouveras dans une boutique. C'est tout ce que tu as à savoir. Le reste ne te concerne pas.

Le jeune homme l'attrapa par l'épaule et sourit comme un imbécile. (C'est fou, il y a tant de mot pour désigner une personne à intelligence réduite !)
Face à cela, trois possibilités se présentaient à Alexie :
1) le laisser faire : pas question. Faut pas abuser non plus !
2) utiliser la méthode douce : nan, faut pas le tuer non plus... Quoi que...
3) utiliser la dernière méthode : heu... heu... Ben... C'est p'têt pas la meilleure idée de la journée...
Alexie soupira. Elle détestait faire cela, mais là, elle n'avait pas trop le choix.
Elle attrapa la main du jeune homme et la retira de son épaule. Jusqu'ici, me diriez-vous, ce n'est pas dramatique. Mais j'y viens mes chéris ! Ne mettez pas la charrue avant les bœufs !
Une fois cela fait, elle utilisa la main du jeune homme de manière à le placer contre un arbre et à le faire tomber par terre. Assis, ce serait plus simple. Elle plongea ensuite ses yeux bleus comme la mer dans les siens. Mais pas simplement pour regarder ses yeux. Elle regardait par-delà ses yeux. Jusqu'au bord du regard humain, à la limite entre les deux mondes. Vers l'âme.
Ensuite, elle parla. Sa voix était plus froide encore que la glace, acide comme le venin d'un serpent... Et pourtant douce comme le miel et chaude comme un rayon de soleil. C'était le genre de voix qui pourrait damner un saint. Une voix qui entrait dans tout le corps et qui vous remuait les tripes, qui vous secouait les neurones et qui restait à jamais graver dans le cœur....

- Bien. Maintenant, écoute moi attentivement. Tu vas me dire qui tu es, ton école, ton âge, et si tu es un Élu. J'ai besoin de ces renseignements. Tu as compris ?

C'était une voix pire qu'une drogue, à laquelle on ne pouvait pas résister. Cette voix, ce n'était qu'une petite partie du don d'Alexie...

[désolée du temps mis et de la taille minable. en paroles et en gras → Drague mode, dénudée de sentiment, Lewis]

"Oh mais je te demande pas de sortir avec moi, je peux te présenter à des amis si tu ve.... WOUAHAA !"

Et BING ! En pleine poire le sol. Ouille, ça faisait foutrement mal au bras ce machin ! Pas à sous-estimer la demi-portion ... Ah et c'est maintenant que tu t'en rends compte ? Imbécile. Enfin. Toujours est-il qu'il était à terre. Le cul bien par terre totalement soumis à ///SBAM////

C'est pas bientôt fini les idées douteuses ???

Heurm heurm.

Bon, le plan super sourire et beau parleur mode enclenché n'avait pas très bien fonctionné. Il était temps de passer à la suite, puisqu'elle semblait être du type à pas trop rêver, alors on se relève et ...

Maintenant qu'on y regarde, c'est vrai qu'elle avait des yeux foutrement beaux ....

Une seconde à ne faire que regarder ses yeux, la tête entièrement vide. Juste à penser "bleus" et tout ce que ça voulais dire. Tous les bleus de la Terre, comme s'il découvrait une nouvelle couleur à travers cette pigmentation déjà vue et revue des millions de fois. Comme si rien au monde n'existait que ce sentiment, au delà même de cette couleur formidable.

"Bien. Maintenant, écoute moi attentivement. Tu vas me dire qui tu es, ton école, ton âge, et si tu es un Élu. J'ai besoin de ces renseignements. Tu as compris ?"

La voix est belle. La voix est autre. Oz répond, sans vie.

"Lewis Oz Erwann Wayer, je vais avoir seize ans à Noël. Je suis inscrit à NeverLand et on me connait sous le pseudonyme de Capitaine James Crochet."

Hypnotisé ? Presque. La gamine était jolie et elle avait un certain charisme naturel dont elle n'usait même pas consciemment. Comme si il y avait une présence, lourde, évidente. Lewis ne sourirait pas, il la regardait, comme vidé de toute énergie. Vidé.

*Ne me regarde pas.*

Ne fouille pas trop à l'intérieur de moi. Ne fouille pas avec tes yeux qui en voient trop. Ne regarde pas ma chair nue, ni mon cœur écorché par ma propre haine, ni ma peine, ni mon âme. Ne me regarde pas. Arrête-toi aux apparences. J'ai mit tant de temps à bâtir cela, ne perce pas cette brèche pour regarder à travers. J'ai honte.

Lewis continue de la regarder, sans vraiment s'en rendre compte.

"Vraiment ... Très mignonne. C'est dommage."

Et au vent les paroles dénudées de tout sens.

Encore une fois, Alexie avait réussi. Mais elle ne connaissait personne qui puisse résister à son don. Qui peut résister à une voix capable de donner naissance aux souhaits ? Enfin... Aux souhaits... Alexie avait eu beau essayer, il n'avait pas réaliser la seule chose qu'elle avait vraiment voulu : sauver ceux qu'elle aime...

"Lewis Oz Erwann Wayer, je vais avoir seize ans à Noël. Je suis inscrit à NeverLand et on me connait sous le pseudonyme de Capitaine James Crochet."

Alexie eut pitié du pauvre garçon. Elle arrêta de le regarder et le lâcha. Lewis Oz Erwann Wayer. Ce nom lui disait quelque chose... C'était un... Comment dire ? Un voyou, c'était certain, mais... Alexie avait déjà entendu ce nom...
Elle sortit son carnet et nota les informations récoltées :
Lewis Oz Erwann Wayer
16 ans à Noël
Neverland
Capitaine James Crochet
60 %

- Merci Lewis. Je peux te prendre en photo ?

Elle n'attendit pas la réponse et enclencha son appareil : un polaroïd, qui sortit immédiatement une photo du jeune homme. La jeune fille rangea la photo dans son carnet puis soupira.
"Dommage... On aurait pu faire connaissance..."
Elle lui tendit une main secourable pour l'aider à se relever. Alexie savait qu'après avoir été "regardé" par elle, on était déjà sonné, et en plus, elle avait rajouté le flash de l'appareil. Parfois, elle se demandait si elle n'était pas sadique...

-Si tu veux, tu peux me détester. Si tu veux, tu peux me fuir. Si tu veux, tu peux essayer de me faire repérer et virer. Mais... Laisse moi t'aider juste pour le moment. Car, de toute façon, pour la dernière proposition, tu n'y arriveras pas.

Alexie était triste. Encore une fois, elle serait seule. Personne n'aime qu'on le regarde jusqu'au bord de l'âme. Certains en devenaient fous. D'autres prenaient peur. D'autres encore se mettaient en colère. Mais, ils étaient extrêmement rare ceux qui acceptaient qu'elle ait "lu" en eux, et qui continuaient à lui parler. La plupart du temps, ils ne voulaient même pas qu'elle les aide à se relever. Oh, elle avait l'habitude, mais ça faisait mal... Heureusement, ils étaient là...

Le flash. Ça vous aide pas à vous relever, certes, mais ça vous réveille.

Lewis resta un instant assit devant elle en regardant sa main, assimilant les mots sans vraiment comprendre. Plusieurs secondes, peut-être plus d'une minute à regarder cette main tendue à faire tourner les mots dans sa tête, encore et encore.

"Pourquoi ... Je te détesterais ?"

Et puis, il fermes les yeux et les rouvre, son regard de nouveau celui d'un jeune homme de quinze ans, remplacent un petit garçon de sept ans qui pleurait sa mère, la seule mère qu'il avait jamais eu, qui pleure parce qu'il a peur seul dans sa chambre noire, seul dans son lit, trop grand, trop vide. Qui pleure parce qu'il a peur du noir et de l'insecte, l'ombre qui grandit et lui sourit sur le mur, la main qui gratte la fenêtre et se déguise en branche d'arbre balancée contre la vitre par le vent.

Lewis est retourné dormir. Oz regarde la blondinette, puis, après un sourire triste, éclate de rire en attrapant sa main.

"Qu'est-ce que je raconte moi ? N'importe qui aurait le droit de détester quelqu'un qui vient de le pousser par terre et de l'engueuler alors qu'il lui a rien fait ! Je suis un peu stupide parfois ! Enfin ça t'avais remarqué je suppose."

Une fois debout, il tenait encore sa main :

"Bon, et bien puisque j'ai perdu ma chance, enchanté Alex. Et toi ? T'es d'où ?"

Un regard sur le polaroid.

"Club Cinéma ? Edge ? La chance !"

Un petit sourire teinté de gêne. Le playboy avait perdu. Ça flattait pas son égo, ça c'était certain. Et puis se faire mettre à terre par une fille, c'était pas ça non plus on va dire. Il se sentait un peu ridicule, mais pour ces choses là, il n'était pas mauvais perdant. Il n'y avait qu'avec Wendy et Peter qu'il l'était. Et peut-être quand il jouait aux cartes avec les collègues. Ou que sa vraie favorite du moment lui disait en face qu'elle était amoureuse d'un autre mec et à ce moment là il allait tout de suite casser la gueule au dit copain. Bon d'accord, il était mauvais perdant pour un tas de chose en fait.

Mais pas pour une fille sympa qui arrivait à se défaire de son emprise après cinq minutes. Il en avait déjà poursuivit des filles avec un caractère fort, ça c'était clair ; et la plupart du temps, il pouvait se prendre beaucoup de claques sans abandonner. Mais aujourd'hui, il se trouvait face à une fille qui lui avait fait perdre pied. Un fille qui ne tomberait surement jamais amoureuse. Une fille capable de douceur dans sa dureté. Et justement, trop de glace dans sa chaleur. C'était ce qui la perdrait, surement. Elle devait se sentir aimée pour avoir une aura pareille. Elle devait se sentir très seule pour avoir une aura pareille.

"Et ? Tu fais quoi toute seule dans les bois à part casser le bras des types que tu rencontres ?"

Ah, non, tu croyais quand même pas que t'allais t'en sortir comme ça, si ? Playboy jusqu'au bout des ongles, il va te coller et se montrer galant avec toi jusqu'au bout ! Ce serait vraiment trop la honte s'il devait s'avouer qu'il a laissé tomber une jolie blondinette parce qu'il s'est fait abattre par une prise de judo ! Donc non, t'es pas encore débarrassée chérie.

*Je suis con et j'assume. Ou pas.*

Alexie fut glacée par la phrase pourtant si gentille. "Pourquoi je te détesterais ?" C'était la première fois que quelqu'un disait cela. Elle était tellement surprise, qu'elle ne savait pas vraiment comment réagir. Elle était... bloquée.
Lewis se leva, et reprit son rôle de playboy. Alexie était presque triste de voir qu'il ne la repoussait pas. Ca aurait été certainement beaucoup plus simple pour elle. Mais bon. Il faisait partie d'une des dangereuses espèces : les imbéciles.
Mais celle-ci n'est pas la plus dangereuse. La plus dangereuse des espèces, c'est... le touriste !
Heu... Bref, revenons à l'histoire.

"Qu'est-ce que je raconte moi ? N'importe qui aurait le droit de détester quelqu'un qui vient de le pousser par terre et de l'engueuler alors qu'il lui a rien fait ! Je suis un peu stupide parfois ! Enfin ça t'avais remarqué je suppose."

A ces paroles, Alexie ne put retenir un petit rire. Il était stupide... Et il en avait conscience ! Lewis était vraiment intéressant. Elle était contente de l'avoir rencontré... Même si c'était certainement la dernière fois qu'ils pouvaient se voir. Les ~~autres~~ n'accepteraient jamais qu'elle devienne trop amie avec des "études". Des fois, elle aurait aimée ne pas faire ce qu'elle fait. Elle aurait aimée être libre. Mais si ça avait été le cas, elle n'aurait jamais pu les rencontrer. Il y a un prix à tout. Surtout à Utopia.

"Bon, et bien puisque j'ai perdu ma chance, enchanté Alex. Et toi ? T'es d'où ? Club Cinéma ? Edge ? La chance !"

Alexie reprit son rôle, triste. Seule. Prisonnière. Pourtant... Pourtant, elle aurait pu apprendre à l'apprécier, ce crétin... Mais elle n'était qu'un jouet. Un jouet qui se battait pour la vie de deux autres personnes.

- Tu ne peux même pas imaginer !

Malgré le fait qu'il soit déjà debout, Lewis ne lâchait pas sa main. Au contraire, Alexie avait l'impression qu'il la tenait un peu plus fort... Mais ça ne la gênait pas. C'était même... rassurant, d'une certaine part... La preuve qu'elle pouvait être appréciée, malgré son don. Lewis souriait de nouveau comme un playboy. La jeune fille aurait voulu le voir, ne serait-ce qu'une fois, sourire en étant lui-même. Il devait être vraiment mignon...

"Et ? Tu fais quoi toute seule dans les bois à part casser le bras des types que tu rencontres ?"
- Oh, je t'ai fait bobo au bras ? Pôv' chou ! Tu veux un bisou magique ?

On reprend son rôle. On reprend ses habitudes. On rit. Mais au fond, qu'est-ce qu'on cherche ? Alexie aurait voulu ébouriffer les cheveux du garçon et lui tirer la langue, comme une enfant. Elle ne se souvenait même pas un jour avoir pu jouer avec un enfant normalement, en dehors d'eux...

- Sinon, si tu veux savoir, je fais des clichés pour le Club Cinéma. Mais je ne suis pas vraiment membre. Disons qu'ils profitent du fait que je peux me balader partout et n'importe quand pour me faire faire des photos. Ils révisent pour les exam'... Chose que ni toi ni moi ne semble faire...

Elle commençait à avoir mal à la tête. Trop de pensées. Trop d'envies. Trop de sommeil en retard. Envie de les voir. Envie de leur parler, de leur raconter. Envie de vivre comme tout le monde. Envie... Envie... Désir ?
Sa main libre alla sur son front. Elle n'était pas malade. Pour masquer ce geste, elle alla ensuite ramener une mèche rebelle à sa place initiale.

- Tu n'as pas le droit d'être ici, toi. Tu prends tellement de risques pour rien... C'est bien Neverland ? J'y suis déjà allée, ça m'a semblé sympa. Les gens m'ont accueillies gentiment. J'ai pu prendre des photos très belles.

On reprend son souffle, on réfléchit. Elle libéra sa main et donna une pichenette sur le nez du jeune homme. Elle avait l'impression d'être sa grande soeur.

- Hé, Lewis ! Franchement, il vaudrait mieux que tu rentres. Si on te chope, tu risques gros cette fois. J'ai entendu dire que ce n'était pas la première fois. Ils n'ont pas beaucoup de patience, tu sais.

Elle regarda dans le vide, réfléchissant. Son cerveau marchait toujours à plein régime, de son réveil à son coucher. Et elle réussissait à se souvenir de chaque chose qu'elle avait lu. Du coup, elle avait toujours de quoi réfléchir, et pas de quoi s'ennuyer...

- Mais... Je suppose que si tu es avec moi, ils ne diront rien. Je pourrais toujours dire que je t'ai pris pour les photos... Mais je vois pas pourquoi je te sauverais la mise. Est-ce que tu en vaux la peine ?

C'était un défi. Prouve-moi que j'ai raison. Prouve-moi que tu es vraiment aussi intéressant que je le pense. Prouve-moi que ce que je fais est pour une bonne cause. Prouve-moi que j'ai raison de croire qu'on a une chance d'être ami... Prouve-moi... Lewis...

"Aïe ! Cha fait maaaaleuuuh !"

Une pichenette ? Ce mec a mal pour une pichenette ? Mais il est vraiment inutile ou quoi ?? Sourire d'imbécile beau gosse qui sait pertinemment que ça ne sert à rien :

"Tu me dois deux bisous magiques alors !"

Imbécile --'.

Qui ne révisait pas effectivement. C'est pas comme s'il en avait grand chose à faire en même temps. Ça ne lui servait à rien d'avoir les meilleurs résultats possible, qu'il en soit capable ou non. Avoir 100 à chaque test ? Pourquoi faire ? Il n'y avait personne pour être fier de lui. Personne pour lui dire que c'était bien, qu'il était le meilleur, pour lui faire sentir qu'il était quelque chose, quelqu'un de spécial.

Quelque chose de spécial dont on aurait besoin pour se sentir vivant et heureux.

Il n'y avait personne à rendre fier de lui. Personne. Alors se donner du mal pour montrer une feuille parfaite à un fantôme, non merci.

Oz se redresse avec un grand sourire de bêta et constate que la petite ... N'était pas si petite que ça ! C'était peut-être à cause de ses fringues un peu spécial qu'il a cru que c'était une enfant ... Enfin. Toujours est-il qu'il avait l'air à l'aise le petit gredin ...

Après un petit éclat de rire nerveux, constatant qu'il était soudain soumis à une terrible épreuve, celle de ne pas se ramasser une journée de colle supplémentaire sur sa liste de jours à passer en classe en tête à tête avec un professeur (liste qui était déjà interminable), il répondit simplement en se grattant la tête.

"Bon, pas le choix, je t'invite à manger et on peut faire deux trois photos pour le fun ! Enfin si tu veux bien, j'ai encore un peu d'argent de poche disponible pour payer deux déjeuners au café du coin ^^"

Oui, un imbécile, et pas des moindres. Un imbécile qui heureusement pour toi n'aime pas voyager avec autre chose que les filles (bien sûr je ne doute pas du fait que tu en sois une mais je pensait aux filles dans le sens de celles qui le regardent à longueur de temps en faisant des rêve et en ayant des fantasmes plus ou moins innocents). Non, le tombeur était devenu un tombeur justement parce que l'amitié à court terme lui faisait peur à lui aussi.

Mais bien pire que les touristes, crois-moi, il y a ceux qui viennent avec une carte de séjour à long terme. Parce que sur deux visiteurs munis de ce papier, l'un restera pour toujours et l'autre repartira un jour, loin, et dans ce cas généralement, peu importe à quel point vous vous êtes entendus avec, il n'est là que par intérêt et partira dès qu'il le devra ; et ce, peu importe à quel point il aimait discuter et passer du temps avec vous sur votre terrasse en buvant un thé et en regardant le soleil se coucher.

Mais je m'égare.

"Bon, on va par où ? Je suis sûr que tu voudras bien me parler d'Edge. les filles y sont mignonnes ?"

Il n'y a vraiment que ça qui t'intéresse ?

*Je viens de laisser tomber mon rendez-vous avec la danseuse, autant passer une bonne journée et avoir une liste de rattrapage !*

Irrécupérable.

Gamin. Vraiment. Mais, les vrais gamins, eux, au moins, on peut les prendre dans les bras et rire de leur innocence. Lui... Il était beaucoup trop grand pour qu'on veuille rire... Et qu'on le prenne dans les bras aussi.
Malgré tout, Alexie commençait à apprécier sa présence. Ca faisait toujours un peu de compagnie à notre jolie solitaire en détresse...

- Rêve toujours ! Je n'offre mes bisous magiques qu'aux vrais blessés. Si jamais tu commences à avoir vraiment quelque chose, peut-être que je te ferais un bisou magique.

Car, un bisou magique, sous ses airs de stupidité de l'enfance, recèle un vrai pouvoir. Il ne peut pas forcément guérir la blessure, mais il "guérit" le coeur de l'enfant blessé. C'était donc quelque chose de précieux, dans une certaine mesure. De plus, Alexie était spéciale. Ses baisers pouvait réellement soigner une blessure. Ce n'était qu'une partie de son don.

"Bon, pas le choix, je t'invite à manger et on peut faire deux trois photos pour le fun ! Enfin si tu veux bien, j'ai encore un peu d'argent de poche disponible pour payer deux déjeuners au café du coin ^^"

Lewis avait beau être de la même génération qu'Alexie, il réfléchissait moins bien qu'un gamin de cinq ans. Ce n'était pas ce que voulait la jeune fille, bien sûr que non ! En plus... Elle avait pas faim...

"Bon, on va par où ? Je suis sûr que tu voudras bien me parler d'Edge. Les filles y sont mignonnes ?"

Playboy jusqu'au bout des ongles ! Mais avec Alexie, il devait faire fasse à une forte tête. Pour obtenir ses faveurs, il faillait se battre longtemps et dur, mais une fois qu'on les a obtenu, il est très difficile de les perdre. Fidèle. Voilà un mot pour qualifier la jeune fille. Fidèle, mais effrayée. Elle a peur de donner sa confiance. Peur d'être trahie. Peur que la faute ne revienne sur eux, au final. Peur, parce que chaque choix qu'elle fait peut entraîner beaucoup de choses, et pas forcément des bonnes....

- Aller manger ? Non merci, je n'ai pas vraiment faim. Ensuite, en ce qui concerne Edge, je veux bien t'en parler, mais tu dois me parler de Neverland. En ce qui concerne les filles... Si tu les touches, tu es un homme mort.

Elle avait dis tout cela avec un grand sourire, et pourtant, on sentait qu'elle ne riait absolument pas. Elle voulait savoir ce qu'il allait répondre, mais pour le moment, ils devaient bouger. Mais, elle avait la flemme de bouger. Elle allait attendre sa réaction. Si elle considérait qu'il avait bien répondu, elle le protégerait. Sinon, tant pis. Elle n'était pas sa baby-sitter.

Nous ne dirons qu'une chose : dommage pour les bisous magiques. Enfin, peut-être que si il faisait exprès de se jeter du haut d'un des arbres ...

Mourir pour une fille ? Non. Mourir pour un tas de filles, peut-être, envisageable du moins. Donc, suffisait d'aller voir pour constater et tâter un peu ///SBAM/////

A plus tard les filles d'Edge. Pour l'instant, on s'occupe de celle qu'a pas faim.

"Ah, bah comment veux-tu que je te soudoie alors ? Bon je te réponds puisque j'ai pas l'air d'avoir le choix, Mlle l'enquêtrice."

Oz croise les bras et réfléchit. Toujours avec sa bouille de gosse-qui-fait-genre-qu'il-est-grand-mais-qui-affirme-qu'il-veut jamais grandir. Non, je ne confond pas avec cet imbécile de Peter. C'était comme ça, point à la ligne.

"NeverLand c'est .... La plus grande des quatre écoles de second cycle, et donc là où il y a le plus d'acteurs. En ce moment je sais pas trop qui tient les postes. Un truc est certain, Wendy et Peter sont bien là, et certains de mes pirates aussi. Côté tribut de mômes paumés, c'est le grand vide je crois. Enfin, on va pas m'informer si les rangs se trouve grossis de l'autre côté. Et pour les sirènes, j'en sait strictement rien. Comme on est découpé en trois camps, on a du mal à se renseigner même si on est tous dans la même école. C'est que c'est grand comme j'te disais."

Un instant il regarda ses pieds, puis droit devant lui au dessus d'elle. Continuer vers SleepingWood ? Peut-être ... Enfin, maintenant, il n'était vraiment pas d'humeur à aller mater. Et puis il doutait un peu que ça intéresse sa nouvelle compagne de regarder suer des jeunes filles de son âge. Quoique ... À déterminer ? Il regarde de nouveau la jeune fille avec son grand sourire bêta et continue sur sa lancé.

"Comme les élèves sont très nombreux, la moyenne scolaire est très erronée. Une grande partie des élèves sont foutrement bons à rien (j'en fait partie) et baisse la moyenne d'une concentration de très bons élèves. Quand aux autres, ils se débrouillent comme des élèves moyens voire très moyens pour la plupart."

Ça ne semblait pas le déranger de faire un monologue. Encore mois de divulguer des informations sur son lycée à une élève "ennemie". En même temps ça se voyait très bien dans ses yeux rien qu'en le regardant : ce mec n'en avait cure. Alors autant que ce soit utile à quelqu'un. Et puis, c'était Crochet, non ? S'il y avait bien quelqu'un pour "trahir" NeverLand, c'était lui et son tiers d'élèves qui se trouvaient dans le mauvais camp ! Ou le bon, à vous de voir.

"En revanche, tous les élèves de NeverLand sont plutôt bons en sport. Ceux qui ne le sont pas sont très souvent lynchés, et rien que la crainte de faire partie des souffres-douleurs de plusieurs centaines de personnes à maturité réduite vous pousse à faire des efforts pour ne pas baisser la moyenne pour le moins athlétique. On est tous très fiers de ce genre de capacités."

Et oui, NeverLand; ce n'était pas un modèle, c'était même la société en miniature : horrible. Alors il valait mieux avoir des raisons de pouvoir se proclamer comme les meilleurs, et ce même si on comptait se cacher derrière les meilleurs pour pouvoir se cacher derrière le moment venu : les festivals sportifs inter-écoles. Toutes les occasions pour pouvoir assoir l'invincibilité de NeverLand sur ce point étaient un grand moment d'angoisse pour tous, intérieurement, car même si personne ne le disait ouvertement, les champions se faisaient de mois en moins nombreux, bien que de plus en plus performants.

"Sinon, les élèves ont tendance à avoir une envie de se rattacher au groupe. Très peu ont le cran de se distinguer, et ils préfèrent faire partie d'un groupe gagnant plutôt que d'endosser les responsabilités de leurs actes et de se faire mal seuls quand ça va mal. À plusieurs, on peut toujours dire que c'est la faute du leader. Et le meilleurs exemple qui soit, c'est la "Guerre du Monde Imaginaire". L'école est divisée en deux si on omet ceux qui sont neutres (et eux ils se font souvent bizutés quand ils sont nouveaux, donc à moins d'avoir une notoriété suffisante, donc il vaut mieux choisir son camp très vite) entre le camp des "gentils" et des "méchants". les gentils, c'est Peter et sa tribue de minimoys. Les méchants, c'est moi. Et les élèves choisissent qui ils soutiennent. D'instinct, beaucoup de personnes prennent le camps de Peter, car c'est écrit partout dans les contes que c'est le camp gagnant. Sauf que quand je suis arrivé, les gens ont su reconnaître la classe et on eu envie de changer l'histoire, prouver que c'est pas toujours les gentils qui gagnent. Comme ça grossissait pas mal derrière moi, les nouveaux ont du choisir entre leurs convictions personnelles et le poids du nombre, et du coup, maintenant, c'est assez équilibré. Après, il y a eu l'apparition de fanclubs et autres stupidités dans le genre. Si ça te chante, tu peux aller chercher des photos de moi dans leurs planques de petites niaises. Il parait que je suis photogénique. Et puis ça accrois ma popularité "

Un clin d'œil et des sourcils qui se redressent avec un grand sourire. Deux secondes de silence.

"Bon d'accord, j'arrête. Z'avez pas l'air marrants à Edge. À moins que ce ne soit toi, et dans ce cas, j'aime bien. Pour une fois qu'une fille rit pas bêtement en me fixant l'air de rien comprendre à part que j'ai de beaux yeux (et encore, elles sont pas fichues de voir qu'ils sont faux)"

Une envie soudaine d'aller voir les petits à HoneyCake. Très soudaine.

"Ça te dis un tour chez les maternelles ? Ah moins bien sûr que tu veuilles aller quelque part ailleurs ?"

Sourire franc. Plus franc que toutes les autres fois. Cette fille avait touché le gros lot on dirait. Enfin un Oz presque sincère.

"Si tu veux savoir autre chose sur Neverland ... Hésite pas. J'ai pas tous les tuyaux, mais je sais de quoi je parle. Et si ce sont nos résultats qui t'intéressent, rien ne m'empêche d'aller fouiner un peu ou de te trouver un informateurs"

Oui, il est très sérieux.

Le jeune homme lui avait donné les informations sans mentir. S'il avait mentit, elle l'aurait senti. Ce "Crochet" lui plaisait vraiment. Elle n'avait rencontrer ni Peter, ni Wendy et elle ne pouvait pas déterminer leur puissance, mais elle devait reconnaître qu'avec Lewis, ils allaient avoir beaucoup de mal.
Alexie avait noté tout ce que Lewis lui disait (pro en matière de prise de notes !). Elle lui fit un sourire sincère de jeune fille sage et plongea son regard océan dans celui du jeune homme.

- Merci beaucoup. Tu peux pas savoir ce que tu m'as donné.

Le soleil ne lui faisait plus mal à la tête. C'était bon signe. Elle allait pouvoir continuer sa quête. Alexie eut l'impression de devoir donner quelques informations sur Edge, en échange. Mais pas trop non plus. Le minimum vital.

- Pour information, Edge, c'est la plus petite école. Il n'y a que trois Elus, et j'en fais partie. Dû à sa petite taille, les informations circulent facilement, rapidement, précisément. C'est très pratique. En plus, tous les élèves se connaissent, et sont assez soudés. Même moi, on m'aime bien, alors que je suis continuellement en balade.

Elle fit une pause puis continua, joyeuse. La jeune fille aimait beaucoup son école, et tous ceux qui y étaient. Ils faisaient partie de sa vie, de sa famille. Comme eux.

- Et pour information, ils sont très sympas à Edge, très dynamiques et gentils. Il y a que moi qui soit pas joyeuse... Certainement parce que personne n'est laissés pour compte, les niveaux y sont très élevés. Y compris en sport. Mais je ne te donnerais pas de notes. Et c'est là toutes les informations que je te donnerais !

Alexie attrapa ensuite la main du jeune homme et l'emmena jusqu'à un petit portail caché parmi les nombreux arbres et buissons. Il était noir, et juste assez grand pour les laisser passer.

- Ensuite, pour répondre à ta question, je suis d'accord pour aller voir les enfants à HoneyCake. Cela fait un moment que je leur ai promis que je viendrais leur passer la cassette de la Petite Sirène, version Andersen et version Grimm, alors... Ca tombe bien ! Mais j'espère que je l'ai sur moi... Sinon, faudra repasser à Edge, désolée pour toi !

Elle lâcha le jeune homme et sortit la clé dorée qui servait de passe-partout (le fameux laisser-passer permanent pour toutes les écoles). La jeune fille introduisit la clé dans la serrure et ouvrit le portail qui se mit à grincer. Elle pouvait voir la rue. La jeune fille ressentait le parfum de la ville à présent réveillée. Et un autre parfum, plus subtil. Un parfum de liberté et de bonne humeur.

- Alors, prêt à partir Lewis ? Au fait, ça te dérange pas que je t'appelle Lewis ?

[rikiki gomen T-T]

"Han, j'comprends. Secret pas professionnel je suppose ^^"

De bonne humeur dîtes donc, le gamin aujourd'hui ! Ainsi donc elle était une Elue. La classe. Enfin, ça l'était quand il y avait peu de monde dans une école. Il aurait sans doute aimé se retrouver dans celle-ci qu'à NeverLand, là où l'on était trop nombreux pour se rendre compte qu'on vivait en communauté. Mais c'était pas pour autant qu'il regrettait, oh ça non : il était le roi à Neverland, et un roi aime quand il a beaucoup de sujets. Aussi misérables soient-ils. Oz n'était pas le roi et le magicien qui faisait pour le bien du peuple, au contraire : il était l'avarice même. Et puisqu'il savait qu'il pouvait tout dominer, alors il dominerait tout !

Vous croyez qu'il sort d'où sa réputation de mauvais garçon ! C'est pas un ange ! Il est peut-être cool, sympa ou tout ce que vous voulez, c'est quand même un de ces cons qui participent au bizutage pour le fun et qui foutent le bordel pour emmerder les profs, histoire de se sentir puissant ! Et la seule qualité qu'on peut lui donner dans ces cas là est le fait qu'il ne se joigne pas au groupe : c'est lui qui fait bouger les foules.

Tiens, comment elle savait que HoneyCake ... ?

"Pas de problème pour moi ...
- Alors, prêt à partir Lewis ? Au fait, ça te dérange pas que je t'appelle Lewis ?"

Il resta figé un instant en la regardant.

Ça lui faisait tout drôle que quelqu'un fasse attention à son vrai prénom.

Il sortit un de ces sourire à moitié heureux et dépité qui cachait si mal sa mélancolie et sa peine, douce par rapport à son énergie habituelle.

"Bien sûr. Aucun problème."

*Je suis ... Vraiment heureux de l'avoir rencontrer, cette fille.

Peut-être que ce n'est pas seulement une fille. Si elle m'appelle par mon vrai nom alors ...

Ai-je le droit d'espérer ?

Pas trop fort, promis. Je sais que je doit être fort. Il ne faut plus que j'ai mal.

Je ne me sentirai plus jamais seul.

Plus jamais.*

Aller, en route vers HoneyCake !

Donc, suite du rp Honey Cake !